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Grand Evangile de Jean

De l'éducation et de l'amour

[2.112.1] Quand nous arrivâmes à la maison, les enfants voulurent rester en Ma compagnie.

[2.112.2] Mais Ebahi était un maître de maison sévère, aussi leur interdit-il de rester, surtout aux fillettes et aux deux femmes, disant : « Vous avez assez vu, appris et entendu ; souvenez-vous-en et mettez-le en pratique et vous ne manquerez pas de bénédictions, comme le Seigneur vous l'a annoncé Lui-même en mer. Maintenant, reprenez votre travail. »

[2.112.3] Les fillettes et les deux femmes, le cœur meurtri d'être ainsi congédiées, vont dans leurs appartements, qui étaient nombreux dans la maison d'Ebahi, car c'était bien la plus grande demeure de tout Génézareth.

[2.112.4] Mais Je dis à Ebahi : « Ami, pourquoi les renvoies-tu ? Vois-tu, il est juste de tenir à une bonne et sévère éducation de ses enfants, et il est très louable de préserver les filles du monde, mais là où Je suis, plus aucun danger du monde ne menace, il n'y a plus qu'un ciel de bénédiction et tu ne dois pas en priver tes enfants ! »

[2.112.5] Ebahi dit alors : « Oh ! S'ils ne Te dérangent pas, je vais les rappeler, mais mes enfants badaudent et babillent volontiers, je les ai fait sortir pour qu'ils ne Te dérangent pas ! »

[2.112.6] Je dis : « Qu'est-ce qui peut Me déranger sur cette terre, hors la méchanceté des hommes ? Va les chercher. »

[2.112.7] Ebahi y va et les ramène toutes auprès de Moi, et la plus jeune des fillettes se blottit tout près de Moi et se met à Me cajoler et à Me caresser.

[2.112.8] Ebahi veut l'en empêcher sous prétexte que cela n'est pas convenable.

[2.112.9] Mais Je lui dis : « Ami, laisse-la, elle a déjà choisi la meilleure part, Je le dis à toi et à vous tous, qui ne vient à moi comme cette fillette ne trouvera pas le chemin du royaume des cieux, mais elle l'a trouvé. Il vous faut venir à Moi avec l'amour le plus passionné si vous voulez récolter la vie éternelle.

[2.112.10] Cette fillette prouve en acte, ce qu'elle ressent dans son cœur. Mais vous faites des discours intelligents et vous conservez la froideur dans vos cœurs. Ne vous vient-il pas encore à l'idée qui Je pourrais être et qui Je suis réellement ? »

[2.112.11] Ils tombent tous à Mes pieds qu'Ebahi saisit et embrasse avec effusion, finissant par dire avec crainte et confusion : « Seigneur ! Je le sens depuis longtemps, mais je n'ai pas osé ! ».

[2.112.12] Je dis : « Eh bien, ne gronde plus cette fillette qui vous a donné à tous le courage de venir sur les eaux. Ici encore elle vous a donné le courage de M'aimer. Oh ! Cette petite m'est infiniment précieuse, elle possède déjà ce que vous cherchez encore et que vous ne trouverez pas de sitôt ! Appliquez-vous à aimer Dieu et votre prochain d'un amour authentique et vivant, et vous aurez la grâce et la bénédiction en abondance ! »

[2.112.13] Le capitaine dit :« Seigneur, à par ma femme et mes enfants qui sont à Rome, je n'ai jamais senti d'amour pour personne, pourtant j'ai toujours agi loyalement avec justice et équité. Je n'ai jamais appliqué la loi dans toute sa rigueur mais plutôt avec charité, et je m'en suis toujours bien trouvé ! Mais je sens maintenant qu'on peut aimer les êtres humains et par amour leur faire le bien ! C'est-à-dire qu'on peut se donner les forces et les moyens de faire appliquer aux hommes ce qu'on estime pour soi-même juste et nécessaire. Ceci est l'amour du prochain.

[2.112.14] Aimer son prochain, c'est aimer Dieu, et si l'on songe que Dieu est Lui-même le premier amour et le plus parfait puisqu'il a créé le monde sensible et le monde spirituel, l'homme ne peut aimer que Dieu par-dessus tout ; cette pensée claire doit nécessairement éveiller en l'homme le suprême amour en Dieu le créateur de toute chose.

[2.112.15] Après tout ce que j'ai vu et entendu ces derniers jours, je puis admettre sans le moindre doute que Tu es de toute éternité le Créateur même ou Son Fils, et que Tu te manifestes sur terre sous notre forme pour nous enseigner à Te reconnaître. Il est par conséquent nécessaire que je T'aime par-dessus tout ! Si je n'ai pas le courage de Te choyer comme cette tendre fillette, je ne Te chéris pas moins dans mon cœur et je T'estime par-dessus tout. Je pense que c'est aussi juste ainsi ! »

[2.112.16] Je dis : « C'est tout à fait juste ainsi, mais mieux vaut encore que l'amour croisse comme chez cette fillette ! Regardez-la, ne brûle-t-elle pas littéralement d'amour pour Moi ? »

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