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Grand Evangile de Jean

Les premiers disciples du Seigneur établis dans le désert

André et Pierre, frères et pêcheurs

La rencontre avec Simon et le témoignage de la vérité intérieure

Jean I, 38-42

[1.8.1] Ce verset n'est également que la suite du précédent, et son sens est plus historique que spirituel ; car ici commence, de manière encore toute matérielle, le célèbre accueil des disciples, à l'endroit même où vivait Jean, c'est-à-dire à Béthabara, misérable trou où n'habitaient que de misérables pêcheurs. Voilà pourquoi ces deux disciples commencèrent par demander dans quelle cabane Je demeurais.

[1.8.2] Et comme J'avais passé quarante jours dans cette région, avant le baptême, à préparer, par des jeûnes, des exercices divers, Ma nature humaine pour l'enseignement que J'allais commencer, il est historique, clair et évident que Je devais bien loger quelque part dans ce trou inhospitalier et désertique que J'avais trouvé particulièrement adapté.

[1.8.3] Ces deux disciples savaient bien que Je demeurais là depuis quelques temps déjà, car ils avaient pu Me voir de temps à autre, sans savoir qui J'étais. Ils ne Me demandèrent donc pas d'où Je venais, mais seulement où je demeurais à Béthabara, ce village de huttes de pêcheurs misérables, bâties de roseaux et d'argile où l'homme pouvait à peine se tenir debout.

[1.8.4] J'habitais aussi une de ces huttes, construite de Mes propres mains, quelque part au fond du désert. C'est de là que datent les ermitages que l'on voit aujourd'hui encore dans presque tous les pays chrétiens.

[1.8.5] Cette cabane n'était guère éloignée du lieu où vivait Jean. C'est pourquoi Je dis aux deux disciples : «Venez et voyez». Ils me suivirent immédiatement et dès qu'ils aperçurent Ma cabane, ils furent dans l'étonnement de voir que l'Oint du Seigneur demeurait quasiment dans la pire des huttes et, qui plus est, dans un des lieux les plus inhospitaliers de ce désert.

[1.8.6] Ces événements ne se situaient pas dans la période de l'année où les chrétiens ont l'habitude d'observer un jeûne de quarante jours, mais deux lunes plus tard, et c'était la dixième heure lorsque nous arrivâmes à la cabane, c'est-àdire, selon notre façon actuelle de compter, vers trois heures de l'après-midi. Car autrefois, c'était le lever du soleil qui déterminait la première heure. Mais comme ce lever n'est jamais au même moment, on ne peut donner qu'une heure approximative. Voilà pourquoi Je disais plus haut : c'était environ la troisième heure de l'après-midi quand j'atteignis la cabane avec les deux disciples. Comme ils restèrent avec Moi jusqu'au coucher du soleil, on peut se demander ce que nous fîmes ainsi de trois à huit dans cette cabane ! Rien n'est dit en effet à ce propos. Mais la chose est simple. Il va de soi que Je leur expliquai ce qu'ils allaient devenir, et Je leur montrai où et comment J'allais commencer Mon enseignement, comment J'allais accepter encore d'autres disciples animés du même esprit et de la même volonté. Je leur donnai aussitôt la mission d'aller demander à leur collègue, qui étaient tous pêcheurs pour la plupart, si certains d'entre eux n'avaient pas envie de se joindre à Moi. Tel fut notre entretien. Le soir venu, Je les congédiai et ils s'en retournèrent chez eux, mi-sereins, misongeurs, car ils avaient femmes et enfants et ne savaient ce qu'ils allaient en faire !

[1.8.7] L'un d'eux, appelé André, prit rapidement sa décision et voulut Me suivre à tout prix. Il alla aussitôt chercher son frère Simon affairé encore à ses filets.

[1.8.8] À peine, l'eut-il trouvé qu'il n'eut rien de mieux à faire que de se jeter à son cou pour lui dire qu'il avait trouvé le Messie de la Promesse et, qu'avec un autre disciple, il s'était décidé à Me suivre.

[1.8.9] Dès que Simon entendit parler de Moi, il eut le vif désir de Me voir aussitôt, car il n'avait pu être présent au baptême. André lui dit alors «Ce n'est plus possible aujourd'hui, mais demain au lever du jour, sois chez Lui !»

[1.8.10] Simon qui fantasmait toujours à propos du Messie et qui croyait que le Messie allait venir en aide aux pauvres et punir les riches au coeur endurci répondit : «Frère, il n'y a pas un instant à perdre, je quitte tout sur le champ et Le suivrai jusqu'au bout du monde s'il le veut. Conduis-moi à Lui immédiatement. Qui sait si nous le trouverons encore ?»

[1.8.11] Devant une telle insistance, André se décida à Me l'amener. Mais dans cette nuit tardive, quand ils furent à trente pas de Ma cabane, Pierre, saisi d'émerveillement, s'arrêta et dit à André : «C'est étrange comme le courage me manque, un sentiment d'extrême douceur s'empare de moi, je ne puis plus faire un pas alors que j'éprouve un tel besoin de Le voir».

[1.8.12] Je sortis de Ma cabane pour aller à la rencontre de ces deux frères. C'est indiqué par «Jésus le vit». Il va de soi que ceci correspond au fait que Je suis venu à la rencontre de Simon qui venait à Moi, lui qui Me portait pareillement dans son coeur. Simon fut évidemment reconnu immédiatement, c'est-à-dire accepté et le nouveau nom que Je lui donnai fut sa première part à Mon royaume. Simon reçut le nom de Céphas, ou le roc de la foi en Moi. Car, depuis longtemps, Je voyais de quel esprit Pierre était déjà animé.

[1.8.13] Pour Simon-Pierre, Ma façon de lui adresser la parole fut la preuve incomparable que J'étais immanquablement le Messie de la Promesse. Il n'y eut plus de place en son coeur pour le moindre doute et il n'eut pas une syllabe à prononcer pour savoir si J'étais le véritable Messie, car il en avait la plus ferme certitude en son coeur. Ils demeurèrent chez Moi jusqu'au lendemain et ne Me quittèrent plus.

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