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Grand Evangile de Jean

L'esprit de l'Archange Saint-Michel incarné en Jean-Baptiste rend témoignage du Seigneur

Doctrine fondamentale : de l'être de Dieu, de l'homme et de ses rapports avec Dieu

De la chute de l'homme et des voies extraordinaires du Christ

Jean 1, 6-13

[1.2.1] Un homme appelé Jean prêchait la pénitence ; au bord du Jourdain, il baptisait d'eau les convertis. L'esprit du prophète Elie habitait en cet homme, et c'était le même esprit angélique que celui qui avait vaincu Lucifer, lors de la création, le même que celui qui fut appelé sur le Mont Sinaï pour ranimer le corps de Moïse et le ravir à Lucifer.

[1.2.2] Il est venu d'En-Haut, comme ancien et nouveau témoin, c'est-à-dire comme lumière venue de la lumière primordiale pour témoigner de l'être originel de Dieu, qui, Lui-même, s'est fait chair et est venu en tant qu'homme sous une parfaite forme humaine chez les Siens, qui sont issus de Lui, pour les éclairer dans leur nuit et leur faire retrouver Sa lumière primordiale.

[1.2.3] Cet homme n'était évidemment pas lui-même la lumière primordiale, mais comme tous les êtres, il n'en était qu'une particule. Il lui avait été donné de rester uni à cette lumière primordiale, à cause de sa très grande humilité.

[1.2.4] Et comme il était constamment en union avec la lumière primordiale, qu'il savait distinguer de sa propre lumière, bien que celle-ci fût issue de la lumière primordiale dont elle n'était qu'un reflet, qu'il le reconnaissait et qu'il en rendait un juste témoignage, il fut précisément le parfait témoin de cette lumière primordiale et éveilla cette lumière dans le cœur des hommes, si bien que ceux-ci se mirent à reconnaître peu à peu que la lumière primordiale qui s'était incarnée était la même que celle que tous les êtres et tous les hommes ont la grâce de posséder librement, et qu'ils peuvent conserver éternellement en toute liberté, s'ils le veulent.

[1.2.5] La véritable lumière était non pas le témoin, mais le témoignage, Celui à qui il rendait témoignage, Lui qui a illuminé et vivifié les hommes qui viennent au monde. C'est pourquoi il est dit au verset 9 que c'est et c'était la véritable lumière qui, à l'origine, a formé les hommes comme êtres libres, qui est venue maintenant leur donner l'illumination complète qui les rendra semblables à Lui.

[1.2.6] La manière dont Moi, ou la lumière primordiale, malgré tous les précurseurs et annonciateurs de Ma venue, a pu être méconnue par les hommes aveugles de ce monde, qui pourtant, dans leur être profond, sont tous issus de Moi ou de la lumière primordiale, ce qui est tout un, a déjà été clairement expliqué au verset 5. Ajoutons cependant que par «monde» il ne faut pas entendre ici la terre porteuse d'âmes contraintes, mais qu'il s'agit seulement des hommes provenant partiellement de cette matière, qui, cependant, en tant qu'être libres ne font pas partie ou ne doivent pas faire partie de ces âmes condamnées. Quelle prétention en effet c'eût été de vouloir être reconnu par des pierres encore soumises au jugement. Seule une âme devenue libre, abritant en elle Mon esprit, pouvait être capable de Me reconnaître.

[1.2.7] Il s'agit ici non pas de la terre, comme cela a été dit, mais uniquement des hommes à cause de l'état spirituel de leur âme, et qui forment Mon royaume parce qu'ils sont eux-mêmes constitués de lumière primordiale à partir de Ma lumière primordiale éternelle, et qu'ils sont aussi un avec Mon essence fondamentale.

[1.2.8] Mais cet être-là a faibli en eux parce qu'ils se sont crus supérieurs à lui. Et c'est à cause de leur orgueil qui les affaiblit, que Je suis venu à eux dans Mon royaume, et viens encore à eux. Ils ne M'ont pas reconnu, pas plus qu'ils ne se sont reconnus eux-mêmes dans leur propre être fondamental, lequel ne pourra jamais être détruit, puisque le fondement de son fondement est Ma propre essence.

[1.2.9] Il va de soi qu'en tous ceux qui ne M'ont pas reçu ou ne M'ont pas reconnu, l'ordre primordial est resté perturbé, et avec cette perturbation est demeuré un certain mal ou péché, tandis que ceux qui M'ont reçu, c'est-à-dire M'ont reconnu dans leur coeur, n'ont nécessairement plus ce mal, du fait qu'ils sont de nouveau en union avec l'ordre primordial et la force originelle de l'être, parce qu'ils se sont ainsi retrouvés en Moi, et qu'ils se sont retrouvés aussi euxmêmes avec Ma lumière primordiale qui a été mise en eux, qui est la leur propre et qui est la vie éternelle indestructible.

[1.2.10] Dans une telle existence, ils ont trouvé qu'ils n'étaient pas seulement Mes créatures, comme le leur révèle leur humble sentiment de vivre qui ne dépend d'ailleurs que de Ma bonne volonté, mais qu'ils sont ainsi immanquablement Mes propres enfants puisque leur lumière, leur foi, est semblable à Ma propre lumière primordiale. Ils ont donc en eux-mêmes le plein pouvoir et la force qui est en Moi-même, et c'est par ce pouvoir qu'ils ont le plein droit non seulement d'être appelés Mes enfants, mais aussi de l'être en toute plénitude.

[1.2.11] Car la foi est une telle lumière ; et Mon Nom auquel sont liés les puissants rayons de cette lumière est la force, le pouvoir et la propre essence de Mon être originel par lequel chacun possède en lui le plein droit d'être appelé enfant de Dieu ; c'est pourquoi il est dit au verset 12. que tous ceux qui Me recevront et qui croiront en Mon Nom, auront la faculté d'être appelés de plein droit les «Fils de Dieu».

[1.2.12] Le 13ème verset n'est là que pour mieux déterminer et mieux expliquer le verset précédent. Dans un langage plus concis, les deux versets réunis pourraient signifier : «à ceux qui L'ont reçu et ont cru en Son nom, II a donné le pouvoir d'être appelés enfants de Dieu, puisqu'ils sont nés de Dieu et non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme.»

[1.2.13] Il est clair qu'il s'agit ici, non pas de la naissance selon la chair, mais uniquement d'une seconde naissance selon l'esprit d'amour pour Dieu, par une véritable foi vivante au nom vivant de Dieu appelé Jésus Yahvé Sabaoth. Cette seconde naissance peut aussi être appelée la nouvelle naissance de l'esprit par le baptême du ciel.

[1.2.14] Le baptême du ciel est le parfait passage de l'esprit et de l'âme avec tous ses désirs à l'état de l'esprit vivant de l'amour pour Dieu et de l'amour en Dieu.

[1.2.15] Quand ce passage s'opère par la libre volonté de l'homme et que tout l'amour de l'homme se trouve en Dieu, l'homme, grâce à un amour aussi sacré, se trouve tout entier en Dieu, et devient alors un nouvel être fortifié et vivifié, comme né de nouveau par le fait d'avoir atteint la juste maturité de Dieu. C'est par cette nouvelle naissance qui ne procède ni des sens de la chair, ni de la volonté de procréer, que l'homme devient un véritable enfant de Dieu, et ce, par la grâce, qui est la libre puissance de l'amour de Dieu dans le coeur des hommes.

[1.2.16] Cette grâce est bien la puissante action de Dieu dans l'esprit de l'homme, par laquelle celui-ci devient Fils de Dieu, c'est-à-dire parvient à la lumière divine primordiale, ou ce qui est tout un, à la juste, vivante et puissante sagesse de Dieu.

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